Face à la reprise du conflit entre le Hamas et Israël, les pays africains se sont positionnés de manière éparse. Tandis que certains ont réagi selon des principes idéologiques en condamnant systématiquement Israël, d’autres ont adopté un positionnement plus politique en affichant un soutien à la cause palestinienne tout en conservant une certaine réserve.
La diversité des réactions africaines diffère de celles adoptées dans le cadre de la guerre menée par la Russie en Ukraine. Si un grand nombre de pays africains avaient condamné l’agression de l’Ukraine par la Russie le 2 mars 2022 lors d’un vote à l’Assemblée générale des Nations unies, aucun d’entre eux ne s’était aligné sur les sanctions occidentales à l’égard de la Russie. Ce positionnement s'inscrivait dans une tendance plus large visant à renforcer leur souveraineté vis-à-vis de l’Occident.
Comment peut-on analyser et interpréter les positionnements des pays africains face à ces conflits ? Existe-t-il des accords, notamment sécuritaires, entre Israël et les pays africains ayant affiché leur soutien à l’égard de Tel-Aviv ? Pour ce qui est de la guerre en Ukraine, que traduit le non-alignement des pays africains sur les sanctions occidentales envers la Russie ? Comment les pays africains ont-ils effectué cette transition de l’indépendance vers la souveraineté ? Comment expliquer les "incompréhensions" et difficultés de la France à l’égard de ces pays ?
Autant d’enjeux qu’aborde Jean-Yves Ollivier, président de la Fondation Brazzaville.